Questionnaire sur les comportements alimentaires
Je suis un proche

 

En tant que proche d’une personne vivant un trouble alimentaire, il est important de ne pas s’oublier. Mettre ses limites, écouter ses besoins et prendre conscience de son rôle et de ses responsabilités sont des choses essentielles pour se sentir bien et ce, malgré la présence d’une situation difficile.

 

Mettre vos limites et écouter vos besoins

N’oubliez pas l’importance de prendre du temps pour vous et de vous réserver des moments de plaisir ! Que ce soit vous personnellement, votre famille ou votre couple, vous avez des besoins et vous avez le droit de les prendre en considération, de dire non, d’avoir du plaisir et de vous écouter.

 

Le fait de mettre davantage vos limites peut générer une réaction négative de la part de la personne qui vit un trouble alimentaire. Prenez le temps de lui expliquer clairement pourquoi vous agissez ainsi. Vous pouvez lui mentionner que vous continuez de l’aider et de l’appuyer, mais que si vous ne prenez pas soin de vous aussi, cela pourrait occasionner d’autres difficultés (épuisement, fatigue, etc.).

 

Les personnes vivant cette problématique ont souvent tendance à mettre leurs besoins de côté et à prioriser ceux des autres. Donc, en prenant soin de vous et en respectant vos propres besoins, vous risquez de devenir un modèle pour votre enfant, sœur, amie, etc. Vous lui apprendrez graduellement à se responsabiliser, à trouver ses ressources personnelles, à les développer et à avoir confiance en elle-même.

 

Votre rôle et vos responsabilités

Votre rôle principal dans une telle situation est de favoriser un contexte aidant pour le cheminement de la personne vivant le trouble alimentaire. Les attitudes que nous vous suggérons sont utiles pour fournir un meilleur environnement. Par contre, il est de la responsabilité de la personne elle-même d’aller de l’avant et d’accepter l’aide que vous lui suggérez. Elle doit avoir personnellement le goût de faire des démarches pour se sortir de sa situation.

 

Attitudes à favoriser avec la personne qui vit un trouble des conduites alimentaires  

Que dois-je faire ou ne pas faire ? Que dois-je dire et comment le dire ? Ce sont des questionnements que l’on peut avoir quotidiennement lorsqu’on côtoie  une personne qui vit la problématique. Voici quelques attitudes aidantes qui sauront vous guider dans votre approche et vos actions :

 

  • Nous vous encourageons à ne pas vous servir de la nourriture comme moyen de communication, comme récompense, chantage ou punition. Il est également souhaitable de ne pas encourager le discours relié au poids ou à l'apparence. Par exemple, il est préférable de demander à la personne «comment ça va?», plutôt que de toujours lui parler du contenu de son assiette ou de son poids. Demandez-vous ce que vous voulez lorsque vous faites référence à ces deux aspects. Souvent, c'est « je m'inquiète pour toi »… alors, pourquoi ne pas exprimer vos vrais sentiments ?;
  • Nous vous invitons à exprimer clairement ce que la situation vous fait vivre. Cela donne à l’autre personne la liberté de le faire à son tour. À ce titre, le message dit en «je» est plus approprié que le «tu» qui est plutôt accusateur (je me sens..., j'ai l'impression que..., etc.). N’hésitez pas à faire part de vos émotions à votre proche;
  • Il est préférable de ne pas contrôler ce que la personne fait ou mange. Il ne faut pas oublier que la personne défend son territoire, son assiette et son corps, donc toute tentative de contrôle sera perçue comme une menace;
  • Nous vous suggérons de ne pas imposer vos idées. Il vaut parfois mieux tendre vers une négociation plutôt qu’une imposition, car un excès d'insistance appelle un excès de résistance;
  • Nous vous suggérons d’axer la communication sur la responsabilisation de la personne; la voir comme quelqu'un de capable;
  • Nous vous encourageons à adopter une attitude de non-jugement face à ce que la personne vous dit. Bien sûr, il est parfois difficile de ne pas juger ou critiquer l'autre personne puisqu'en réalité, ce que vous souhaitez, c'est qu'il n'y ait pas d'anorexie ou de boulimie, mais en ce moment, cela fait partie de la vie de la personne;
  • Nous vous suggérons d’être à l'écoute de ce que la personne vit, tout simplement;
  • Nous vous rappelons de ne pas oublier d'être aussi à l'écoute de vous-mêmes, donc de vous réserver des zones de plaisir, du temps pour vous.

 

Rappelez-vous toujours que vous avez les capacités pour bien intervenir et que vous devez croire en vous!

 

N’hésitez surtout pas à contacter la Maison l’Éclaircie qui saura vous supporter dans vos démarches. Des services sont également offerts aux proches.

 

Des attitudes à adopter

  • Demeurez calme;
  • Adoptez une attitude de non jugement; il est difficile pour la personne de nommer les comportements qui sont présents;
  • Soyez patient et compréhensif; soyez conscient que la personne ne peut pas se rétablir du jour au lendemain et qu’elle est susceptible de rechuter;
  • Encouragez ses réussites; valorisez-la sur d’autres aspects que ceux du corps ou de la discipline;
  • Développez une relation de confiance et personnalisée; adaptez l’intervention aux besoins de la personne avec des objectifs et des moyens personnalisés;
  • Aidez la personne à découvrir la ou les sources du problème; les troubles du comportement alimentaires sont complexes et les causes sont multifactorielles. Il est difficile d’identifier la source exacte, mais la personne peut se reconnaître dans certaines causes;
  • Aidez-la à prendre confiance en elle et à développer d’autres champs d’intérêt;
  • Identifiez avec la personne des solutions concrètes; reconnaître les facteurs de risque et les situations à risque permettant d’identifier des alternatives afin de diminuer les impacts;
  • Ne vous inquiétez pas si la personne n’est pas prête à reconnaître ses comportements. Respectez son rythme;
  • Ne vous servez pas de la nourriture comme moyen de communication, de récompense ou de punition.

 

Consultez également notre toute nouvelle boîte à outils pour les proches